Crocus vernus
« En fouillant dans le parc Lyndon-Jonhson [à la recherche d’un pissenlit, pour en trouver] un en dôme bien rond, aux fleurs dodues cadrant entre leurs jambes nues des boutons suant d’impatience leur lait… nos regards sont tombés – quel étonnement ! C’était comme une coupe à boire vivante! – sur un crocus, tout pâle, tout seul, tout bas, tout recueilli dans ses voiles transparents autour de ses sexes plus délicats que des antennes de papillon…
Comme il est beau! s’est écriée Nicole. Quel crocus! »
Réjean Ducharme, L’hiver de force, p.200-201.
Lecture du texte par Chloé Charbonneau