Les plantes citées dans le texte

 

Pandanus, joncs, arbre à pain, bois de fer, cocotier, banian, bambou, roseau, igname, taro rouge, fougère, palme, herbe, kava, manguier, lianes, broussailles, canne, thé, gingembre, fromager, cycas, feuilles, verdure, wipvacoaungan rava, hibiscus, kain bu, datura, bananier, laba, bois de santal, coton, canne à sucre, cacao, café, coprah, veloutiers, badamiers, calebasse, chou, giraumon, jacquier, anone, jamlongue, oranger, litchi, ambrevade, piment, ronces, Piper methysticum, coca, fougère arborescente, cycas, cannas, bois noir, bois de natte, multipliant, mangrove.

 

Le pandanus : famille des pandanaceae :

« Le pandanus est répandu naturellement en Australie, Micronésie, Mélanésie et Polynésie et est présent dans l’intégralité des îles de Polynésie française. » Il s’agit d’ « un arbuste qui peut atteindre 12 m de hauteur, et se distingue par ses racines échasses, son tronc épineux et ses feuilles dotées d’épines disposées en spirale de 2 m de longueur. » La fibre de pandanus sert à la fabrication de nombreux objets tressés à Raga, dont les voiles de pirogues et les nattes traditionnelles. Source : https://www.tahitiheritage.pf/fara-pandanus/

Le taro : famille des Aracées :

« Le taro ou Colocosia esculenta est une plante alimentaire de base dans l’ensemble du monde polynésien. Elle constitue même l’un des fondements de l’économie vivrière. Appartenant à la famille des aracées, le taro serait originaire de l’Indonésie équatoriale et serait considéré par les ethnobotanistes comme la plus ancienne des plantes domestiquées au monde. Elle serait issue d’une zone du monde dominée par un milieu tropical humide où se sont développées des  « civilisations du végétal »  fort anciennes, « les témoins d’un lointain passé que notre culte des céréales civilisatrices a fait ignorer ou mal comprendre » 2. L’ethnobotaniste Jacques Barrau fustigeait ainsi, en son temps, une forme d’ethnocentrisme qui a longtemps négligé le monde malayo-océanien au profit d’une focalisation sur un lien entre céréaliculture et civilisation comme on lierait civilisation et climat tempéré. » Source : http://monvr.pf/regard-du-chroniqueur-multimedia-le-taro-roi-des-racines/

L’igname : famille des Dioscoreaceae :

L’igname est originaire d’Asie du Sud-Est. Il s’agit d’un « légume largement cultivé dans toute la Polynésie. C’est l’une des plantes que les Polynésiens transportaient dans leurs pirogues lorsqu’ils allaient conquérir de nouvelles îles. »

Il s’agit d’« une plante alimentaire à grande valeur nutritive, en raison de sa richesse en glucides, en fibres et en minéraux dont on utilise uniquement les racines. […] Les tiges sont longues d’environ deux mètres et de section quadrangulaire. Chaque angle est muni d’une membrane crépue, rougeâtre, de telle façon que l’on a l’impression que la tige est ailée. Les feuilles sont en forme de cœur avec un sommet pointu. Elles sont vertes, lisses et nervurées. […] Le tubercule est gros, grisâtre extérieurement et blanc ou mauve à l’intérieur. Cru, il est visqueux et âcre, cuit il devient farineux. » Source : https://www.tahitiheritage.pf/ufi-igname-blanc-pourpre/

« L’igname est une plante de soleil. Elle aime les terres bien drainées, profondes et meubles où la racine peut se développer librement. Une saison sèche même accusée ne lui pose pas grand problèmes pour peu qu’il pleuve plus de 1500 millimètres d’eau par an. C’est donc une plante de rivage, à l’aise sur les bas versants, mais dont certaines variétés poussent sans difficulté jusqu’à 300 mètres d’altitude. Au Vanuatu, elles peuvent atteindre 500 mètres. L’igname bénéficie généralement d’une image forte. Aux yeux des Kanaks de Nouvelle-Calédonie, la forme longiligne du tubercule et sa préférence pour les milieux secs la rattachent au monde masculin, ce qui a des répercussions importantes dans le domaine de la magie (Leenhardt, 1930, 1937 et Barrau, 1965). » Source : Joël Bonnemaison, « Gens du taro et gens de l’igname », Mémoire de pierre, mémoire d’homme, Paris, Publications de la Sorbonne, pp. 309-404.

Le kava (Piper methysticum) : famille des Piperaceae :

« Le kava, Piper methysticum, a probablement été domestiqué au Vanuatu il y a plus de 3 000 ans. Il a été distribué, lors des migrations polynésiennes, sur toutes les îles hautes du Pacifique Sud. » Source : Patricia Siméoni, « Le kava du Pacifique : une culture traditionnelle comme culture de rente », Journal d’agriculture traditionnelle et de botanique appliquée, 1999, vol. 41, nº 1, pp. 109-130. »

« C’est une plante buissonnante atteignant au plus 4 m de hauteur, plus souvent 2 m. Les feuilles sont orbiculaires-ovées à extrémité aiguë et base nettement cordée. Elles mesurent de. 10 à 20 cm. de longueur sur presque autant de largeur et sont glabres sauf une très fine pubescence sur les nervures dont les trois principales se prolongent jusqu’au sommet du limbe. […] à l’île de la Pentecôte, la racine écrasée avec des pierres sur un plateau de bois est ensuite légèrement humectée d’eau et pressée au-dessus d’un entonnoir primitif fait d’une demi-noix de coco percée et garnie d’un filtre de fibres végétales. Le liquide gris-verdâtre et épais qui s’écoule est recueilli dans un gobelet fait aussi d’une demi-noix de coco. Immédiatement après l’ingestion, on ressent un engourdissement de la langue, et du palais qui deviennent insensibles. » Source : Barrau Jacques, « A propos du Piper methysticum, Forster, « Journal d’agriculture tropicale et de botanique appliquée », vol. 4, n° 5-6, Mai-juin 1957. pp. 270-273. »

Le banian : famille des Moracées

« Le Banian polynésien est originaire de Polynésie. Il est reconnaissable par ses racines adventives qui descendent des branches de tous côtés, quelques-unes s’arrêtant à mi-chemin et d’autres allant jusqu’au sol pour y former de nouvelles bases à l’arbre, ce qui lui donne l’aspect d’une quantité de cordes tombant des branches. Il est présent dans quasiment toutes les îles hautes et aux Tuamotu seulement dans les atolls soulevés. » Source : https://www.tahitiheritage.pf/banian-tahitien-ora-tahiti/

Le santal (nom vernaculaire) : famille des Santalacées :

« Prisé pour son parfum doux, chaud et épicé, le bois de santal est exploité pour la fabrication de l’encens depuis le XIXe siècle. Désormais ressource forestière à préserver, il bénéficie de programmes de protection, notamment en République de Vanuatu […] » Source : http://www.fleuraustrale.fr/billets-exp%C3%A9-2011-2012/2262-bois-de-santal-de-l-exploitation-a-la-preservation.html

« La découverte de santal en Nouvelle-Calédonie (1841), denrée alors très recherchée par les Chinois notamment, donna lieu à des ruées qui furent comparables, à certains égards, aux ruées vers l’or. »         Source : Elsa Faugère, Les économies de l’échange en Nouvelle-Calédonie, Paris, Karthala, p. 130.

« Selon le spécialiste en agroforesterie, Jean-François Butaud, le santal était “généralement exploité avec l’aide des habitants en échange de pacotilles, métal, tissu, baleinières, alcool et armes. Ces échanges avec les santaliers furent ainsi synonymes du début de l’effondrement des valeurs traditionnelles dans de nombreuses îles du Pacifique”. » Source : http://www.tahiti-infos.com/Le-Santal-arbre-endemique-de-Polynesie-Francaise_a141709.html

Arbre à pain (jacquier) : famille des Moracées :

« Originaire de Nouvelle-Guinée il y a plus de 3 500 ans, le Uru (arbre à pain) a été diffusé dans tout le Pacifique lors des migrations polynésiennes et se rencontre dans la plupart des îles à proximité des zones habitées. Étant la base de la nourriture, des dizaines de variétés de ‘Uru ont été sélectionnées et reconnues à partir de la seule espèce : Artocarpus altilis. » Source : https://www.tahitiheritage.pf/uru-arbre-pain-tahiti/

« Le jaquier à feuilles découpées est le véritable arbre à pain, végétal que les voyages dans l’Océanie ont rendu si célèbre, et qui a été l’objet d’expéditions destinées uniquement à faire l’acquisition de quelques pieds de cet arbre précieux pour en doter les colonies anglaises de l’ancien et du Nouveau-Monde. » Source : http://www.futura-sciences.com/planete/definitions/botanique-arbre-pain-4554/

 

Lectures complémentaires sur les plantes citées dans le texte:

Joël Bonnemaison, « Gens du taro et gens de l’igname », Mémoire de pierre, mémoire d’homme, Paris, Publications de la Sorbonne, pp. 309-404. [En ligne] http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers09-03/010008137.pdf

Sébastien Larrue, « Du sens de l’arbre dans le paysage en Polynésie française », Géographie et culture, nº 62, 2008, pp. 113-130. https://gc.revues.org/2392

Partricia Siméoni, « Le kava du Pacifique : une culture traditionnelle comme culture de rente », Journal d’agriculture traditionnelle et de botanique appliquée, 41ᵉ année, bulletin n°1,1999, pp. 109-130. [En ligne] http://www.persee.fr/docAsPDF/jatba_0183-5173_1999_num_41_1_3704.pdf



Prélude
Chapitre 1: Le « voyage sans retour »
Chapitre 2: Melsissi
Chapitre 3: « Blackbirds »
Chapitre 4: Taros, ignames, kavas
Chapitre 5: Dieu, dieux, ombres
Chapitre 6: L’art de la résistance
Chapitre 8: Îles
Les Plantes Citées Dans Le Texte